Dans l'exemple n°1, on est certain de faire deux levées, que l'on tire l'as en tête ou que l'on commence par l'impasse au roi, quel que soit le résultat de l'impasse. On tentera l'impasse au roi immédiatement, en partant petit en Sud. Puis on tirera l'as. Cette façon de jouer peut offrir une chance de faire une troisième levée, si le roi est doubleton en Ouest. Avec six cartes dans la ligne, la probabilité est faible, mais si le nombre de cartes détenu est plus important, la probabilité de voir le roi tomber sur l'as augmente.

Dans l'exemple n°2, on tentera l'impasse au roi en partant de la dame en Sud, pour que si Ouest monte honneur sur honneur, la situation soit éclaircie et offre des possibilités liées aux communications conservées.

Dans l'exemple n°3, on tentera l'impasse au roi en partant petit en Sud. Puis si elle réussit, on reviendra en Sud pour retenter l'impasse en partant d'un honneur. Ceci nécessite la présence d'une rentrée en Sud. Cette démarche permet de prendre un éventuel roi sec en Ouest sans consommer ses honneurs intermédiaires, et de faire quatre levées, privant le 9 quatrième en Est de sa levée.

Dans l'exemple n°1, on fera deux levées quelle que soit la façon de jouer et la position du roi. Le choix entre tirer l'as en tête et tenter l'impasse dépendra de la volonté de faire deux levées sans donner la main aux adversaires, ou si l'on peut se le permettre.

Dans l'exemple n°2, l'objectif est d'affranchir toute la couleur. Mais, on ne peut pas faire quatre levées, quelle que soit la position des cartes dans les mains adverses. On tirera l'as, puis on partira petit en Nord vers les honneurs en Sud, deux fois si nécessaire. On fera ainsi trois levées si la couleur est partagée 3-2, si le roi est quatrième en Est ou si le roi est sec, tombant sous l'as (probabilité 85%).

Dans l'exemple n°3, on détient neuf cartes. On tentera directement l'impasse au roi, en partant d'un honneur en Sud. On fera ainsi toutes les levées de la couleur, si l'on trouve la couleur partagée 2-2 avec le roi en Ouest.

Dans l'exemple n°4, on peut tenter l'impasse deux fois. On tentera donc l'impasse deux fois en partant d'un honneur en Sud. On fera quatre levées si la couleur est partagée 3-2, et le roi en Ouest (probabilité 34%).

Dans l'exemple n°5, on tentera l'impasse deux fois, sans hésiter. On pourra même faire toutes les levées, si la couleur est partagée 3-3 avec le roi en Ouest.

Dans l'exemple n°1, si l'on peut se contenter de trois levées, on jouera comme si l'on n'avait pas le 9. On tirera l'as, puis petit vers dame-valet deux fois si nécessaire (voir ci-dessus, probabilité 85%). Mais, il est possible de faire quatre levées. On partira de la dame en Sud en tentant l'impasse au roi, et on recommencera si Ouest n'a pas mis honneur sur honneur. On fera quatre levées si Ouest a le roi troisième, et Est le 10 second. Si Ouest n'a pas couvert la dame, et que celle-ci tient, on pourrait supposer le roi second en Ouest et le 10 troisième en Est, ce qui inciterait à tirer l'as au deuxième tour. Mais il est plus probable qu'Ouest ait le roi troisième pour ne pas avoir couvert la dame.

Dans l'exemple n°2, comme dans l'exemple précédent, si l'on peut se permettre de perdre une levée, on jouera comme si l'on n'avait pas le 9. On tirera l'as, puis petit vers dame-valet deux fois si nécessaire. Mais il est possible de faire toutes les levées, en utilisant la possibilité d'impasse au 10. On partira de la dame en Sud en tentant l'impasse au roi. Si Ouest met honneur sur honneur, on tentera l'impasse au 10, en partant petit en Nord vers la fourchette valet-9. Si Ouest ne met pas honneur sur honneur, on recommencera en partant du valet en Sud, en supposant le roi troisième au départ en Ouest, et le 10 second en Est.

Dans l'exemple n°3, où l'on ne détient que sept cartes, il est impossible de faire toutes les levées. Même si le roi était second en Ouest, le 10 serait quatrième en Est et ne pourrait être pris. On tirera, donc, l'as en tête, puis on partira petit en Nord vers dame-valet sans tenter l'impasse au 10. On fera ainsi quatre levées si la couleur est partagée 3-3, ou si le roi est quatrième dans une main et le 10 second dans l'autre, ou si l'un des adversaires détient roi-10 doubleton (probabilité 52%).

Dans l'exemple n°4, on tentera d'abord l'impasse au roi en partant petit en Sud. Si l'impasse réussit, on devra choisir entre revenir en Sud et retenter l'impasse en partant du valet, ce qui gagne si le roi était troisième en Ouest et le 10 second en Est, ou tirer l'as, ce qui gagne si le roi était second en Ouest et le 10 troisième en Est. En l'absence d'informations complémentaires sur les jeux adverses, on supposera que le joueur qui a mis la plus grosse des petites cartes au premier tour est celui qui détenait un doubleton.

Dans l'exemple n°5, on fera quatre levées si les deux honneurs manquants sont en Ouest et la couleur partagée 3-3. On partira de la dame en Sud, pour essayer d'éclaircir la situation sachant que la dame ne peut avoir d'autre utilité. Puis on tentera l'impasse au 10 (probabilité 9%).